J’ai vu un homme être abattu comme un animal
Chassé par une meute vorace en quête de représailles
Il fallait que quelqu’un paye, ce quelqu’un serait lui
Il avait dans le coeur l’amour de son pays
Il avait dans les yeux le feu de ces folles passions
Toutes les fièvres portent aux excès
Les mots ont débordé de ses lèvres
Que lui reprochent ces gens qui le maudissent
Si ce n’est de ne pas leur porter attention
Ont-ils vu ses mains se crisper, sa bouche s’affaisser
Ils rugissent, ils médisent, ils salissent
Qu’y a-t-il d’humain dans cette conduite
Ils se vautrent dans le persiflage
Comme le porc dans la boue
Ils martèlent des mots comme respect, empathie
Alors qu’ils n’en comprennent même plus le sens
Ils violent les lois les plus sacrées de l’honneur
En piétinant un homme qu’ils veulent au sol
Ils vénèrent les malins qui les souillent
Comme ils encrassent leur vie d’inepties
Ils n’entendent pas, ils n’écoutent pas
Ils ne savent qu’exiger sans donner
Ils le haïssent mais l’appellent si fort
Est-ce lui ou eux-mêmes qu’ils méprisent
Sont-ils les victimes qu’ils clament être
Ou les bourreaux harceleurs d’âmes
Unis aux démagogues jouisseurs
J’ai vu un homme s’épuiser à apporter
J’ai vu un homme au regard changer
Et cela m’a fait mal
L’essence d’un être ne devrait jamais
être taché alors qu’on flatte et laisse briller
celle des égotistes ingrats
Magy Craft