Parfois on ne voit que tes yeux mais jamais tes cheveux
Pour être digne des hommes et de Dieu
Il faut que ce soit toi qui fasses le chemin de croix
Séparer la bourgeoise de l’esclave
Voilà à quoi servait ce voile devenu camisole
De signe de statut, il est devenu signe de captivité
Femme lapidée, tuée pour avoir défié ses maîtres
le vent dans tes cheveux n’a pas de prix
Femme huée et maudite par ses soeurs asservies
dont les mains incisent et cousent les chairs
au nom de cette même pureté fallacieuse
Tu es un jouet, un pantin entre leurs mains
Ils t’habillent et te déshabillent à l’infini
les versets suivent le tribun
Ton sort dépendra de la dignité de ton pays
Au cours de ta vie, tu connaîtras parfois l’ironie
mauvaise du jeu politique des hommes
Vole, plane au-dessus des mers amie
un cauchemar identique t’attend ici
Nos femmes et nos hommes ignorants ne
te viendront pas en aide
Ceux-là t’enterreront au nom de ta religion
bercés par les mensonges des hypnotisés
Sur le sable comme sur le béton
défilent celles soumises à la peur
en manque de reconnaissance ou résignées
Les femmes du huit mars à bicyclette
te tournent le dos ou ancrent la honte
dans leurs cités
Je suis comme toi, je ne comprends pas
Les choses simples deviennent compliquées
Ta liberté est opposée à leur droit de te meurtrir
Ils ne comprennent pas, ils ne comprennent rien
Ce qui est interdit même chez toi
ou dans les pays de tes soeurs est permis ici
J’ai mal pour toi, j’ai mal pour nous
Tu es un jouet, un pantin entre leurs mains
Magy Craft
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