L’angoisse c’est comme des crochets qui enlacent et triturent le coeur
Le souffle se fait court, les battements rapides, frénétiques
La nausée monte jusqu’au bord des lèvres qu’elle caresse et les yeux se voilent
s’éteignent, se privent de lumière pour ne pas voir
L’angoisse c’est tout ce qui se tapit au fond de l’être
C’est cette tarasque à l’haleine puante qu’il n’ose défier
La torture soudaine et inattendue qu’il sait venir malgré tout
Une terreur qui l’empêche même de pleurer
L’angoisse a de noirs desseins dont le sens
n’est révélé qu’à l’agonisant qui subit ses assauts
La délivrance est-elle possible
A-t-il la volonté d’y croire
La paralysie a gagné ses membres, il est tétanisé
Son âme se noie dans la sueur malodorante de la peur
Tout se rompt, le corps et l’esprit
L’angoisse en fait un être craintif et veule
L’être soudé à l’angoisse s’est uni à la turpitude
Son moi se disloque, il tremble et suffoque
Il n’y a plus aucun appel d’air
Il est enfin à genoux les épaules pendantes
pantelant, expulsant la délivrance par le sanglot
Magy Craft
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