Malgré le fait de l’avoir écrit des centaines de fois dans ses articles et ses ouvrages, au travers d’exemples concrets, quitte à s’en faire mal aux doigts ou à réduire ses neurones en popcorn crépitant, Magy reste fascinée par l’incohérence et la stupidité de nombre de ses contemporains mais davantage qu’à notre époque, ce qui lui soulève le coeur, il soit encore et toujours possible que des mécanismes décousus entraînent les citoyens dans des polémiques qui leur nuisent ou que, comme décrit dans l’article du 21 octobre 2019 https://magycraftauteur.com/2019/10/21/le-vice-de-pensee-ou-la-debacle-de-notre-societe/, une pensée viciée, un chemin embrouillé soit accepté au point d’en faire la une des médias et des débats comme s’il s’agissait de propos dignes et constructifs pour la société. La confusion entre droit aux débats d’idées et étalage du n’importe quoi par n’importe qui. Si on suit le cheminement tortueux du raisonnement de ces pseudo démocrates, on peut tout aussi bien inviter un psychopathe pour qu’il dévoile le bien fondé du « charcutage » humain ou qu’il forme un parti où tous les déçus du système actuel pourront se retrouver. Après tout, il a été dit (et semble-t-il accepté puisque personne ne réfute cet argument) qu’il ne faut pas confondre les électeurs avec le parti ou son leader. De plus, si ce psycho ne mentionne rien d’immoral, d’illégal ou de subversif dans ses statuts ou son programme, rien ne s’opposera à la création de son parti (point de vue légal et juridique) même si tous s’accordent à dire qu’ils ne sont pas dupes de ce qui se cache derrière les fagots. Cela ne vous rappelle-t-il rien?
Avec le temps et l’âge, on acquiert la compréhension de bien des choses notamment celle que procure l’effet d’être un vieux tourne-disque.
Si votre Magy revient si rapidement sur le sujet de la pensée viciée et des vicieux de la pensée, c’est bien parce qu’elle est sans doute de moins bonne humeur que d’habitude et donc moins libérale que d’ordinaire (comme elle l’a déjà expliqué le mot libéral n’est pas un gros mot, même s’il est utilisé comme tel par les déviants, les polémistes ou les polémiqueurs). Il s’agit par-dessus tout d’une extrême lassitude face à un éternel recommencement. Lorsque votre Magy a écrit que la répétition est la seule religion de l’homme, elle pouvait au moins espérer qu’avec toutes les altercations concernant le retour ou l’application de la laïcité (sous entendu la neutralité) dans la société avec le religieux à la maison, cette répétition religieuse serait bannie du présent et que notre société quitterait enfin ce stade adolescent interminable et violent pour entrer dans le stade adulte et réfléchi. Or, il n’en est rien. On a l’impression de vivre et revivre le même scénario à l’infini sans espoir d’en sortir un jour. Aucun acteur de la société ne se donne la peine ou les moyens de s’arrêter cinq secondes et de repenser la vie que nous menons en dehors de ces habituels et immuables clichés.
Pour répondre aux impérissables altercations concernant l’avortement, l’euthanasie, le communautarisme, la lutte des classes inclus la démocratie représentative, la radicalisation, votre Magy se bornera à recopier des extraits issus de ses ouvrages dans lesquels ses sujets ont été abordés.
* Réponse à cette ineptie qui prétend que les dirigeants sont issus de classes favorisées qui n’ont que faire des « petits ». Notons que très curieusement cet argument est sorti de nulle part dans le débat sur le communautarisme?!
« (…) Quand on parle de la monarchie et de la noblesse, dans la plupart des pays, on ne pense que richesse et abus de pouvoir. La noblesse était aussi autre chose. Je la décrirais comme une caste issue des anciens chefs de tribus qui a su étendre ses territoires et prolonger son règne par le système des dynasties. L’unification des tribus a apporté la paix, a privilégié le commerce et favorisé l’essor de la société. Quant au système dynastique, dans les petites tribus, le fils succédait souvent au père ou un proche de confiance prenait la suite. Dans la monarchie, elle n’était pas toujours dynastique, il n’y avait pas toujours un fils et les meurtres étaient courants.
Au-delà de cet aspect communément critiqué, les nobles étaient aussi des mécènes. Ils ont permis à de grands artistes et de grands savants de pouvoir s’adonner à leurs passions et que celles-ci arrivent jusqu’à nous. Ils ont aussi été de grands bâtisseurs. Ils ont favorisé l’écriture et les beaux livres, les explorations, la connaissance du monde, des autres et même l’école. La disgrâce et la haine ne devaient pas être aussi systématique.
Il faut donc retenir qu’ils possédaient la connaissance et la culture ainsi que l’éducation.
Profitant de l’abus de certains nobles et d’une conjoncture favorable, certains bourgeois, avides de pouvoir et frustrés de ne pas se sentir « membres du club » même en achetant leur titre de noblesse, décidèrent de fomenter une insurrection avec les « petits » qu’ils avaient bien endoctrinés. Les bourgeois parlant pour eux mais en fait faisant partie d’une classe bien plus riche et visant un pouvoir bien plus absolu. Les tyrans sont nés. Ils sont nés de la volonté des citoyens. Ils sont nés bien avant nos révolutions contemporaines. Mais qui sont ces tyrans nouveaux aristocrates puis ces bourgeois ? Qui sont les successeurs de cette monarchie non héréditaire, de cette classe tyrannique élective et fondée sur la loi ? Des êtres bien peu scrupuleux, loin de ceux qu’ils prétendent être. Ils n’ont en plus ni l’éducation, ni l’érudition qui font les grands et qui sont un exemple et une motivation pour les autres. Inspirent-ils seulement le respect ? Sans respect, il n’y a pas d’ordre, sans ordre il est impossible de coordonner la complexité de la société, on arrive donc au chaos ou aux aberrations et enfin dans le temps présent à cette démocratie qui « s’auto-dictaturise ».
Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la monarchie ou de la noblesse, il s’agit de faire comprendre que peu importe le nom que l’on donne à un dirigeant, à une caste, à un système, il s’agit toujours d’individus possédant l’envie, la capacité ou le devoir par hérédité de mener un pays, une société. Ce qui fait la différence pour l’évolution d’une société est le choix du chef que l’on mettra à la tête des troupes. Il s’agit aussi de mettre en évidence que les successeurs issus du peuple n’ont pas agi différemment une fois le pouvoir acquis. Ils se sont très vite, au contraire, octroyé les mêmes privilèges, rétablissant dans le même mouvement un nouvel empire. Les ennemis n’étaient plus les nobles ou les étrangers mais tout compatriote refusant de partager les mêmes idées et de se soumettre à leur diktat. Si certains ont baignés dans un univers cosmopolite, cultivé et où la bienséance prévaut, d’autres ne connaissent ni les manières ni l’éducation intellectuelle. C’est une différence suffisamment caractéristique à mentionner, non pas dans l’intention d’opposer deux groupes d’individus mais, pour mettre en évidence que le manque d’éducation et de culture permet plus facilement l’asservissement d’une part et que d’autre part ce manque chez les dirigeants entraîne une politique abusive, un manque de grandeur et de développement pour les citoyens et provoque un exemple délétère. Les grandes idées et les grands projets, mis à part ceux de la guerre, disparaissent ou sont décentralisés car dès le départ la peur d’être déchu prend le pas sur l’intérêt général et au fil du temps les successions du même ordre n’ont pas permis aux sociétés d’évoluer vers la tolérance et la connaissance mais inversément vers les luttes les plus diverses et une totale méconnaissance de la complexité de la société de par le nombre de ses individus et donc ses différentes valeurs et différents référentiels.
Aujourd’hui, nous pourrions dire que dans la majorité de nos pays ce sont bien les fils et filles de ces roturiers, de ces bourgeois, qui sont au pouvoir. Le système permet à chaque enfant de n’importe quelle classe sociale de faire des études et d’accéder au pouvoir. Cela a-t-il changé les mentalités et fait cesser la luttes des classes ? Cela a-t-il fait en sorte que n’apparaisse pas un démagogue, un meneur plus cultivé ayant un poste adéquate et beaucoup d’ambition pour vilipender les actuels dirigeants, comme la veille la noblesse, et de mener une insurrection pour parvenir aux plus hautes sphères de l’Etat, du pouvoir ? Il ne s’agit donc pas de l’origine de ceux qui gouvernent qui pose problème dans l’imaginaire populaire mais bien de ce que l’image de la gouvernance représente pour ceux qui sont gouvernés. Dans le même temps, les individus sont enclins à chercher un chef qui leur assurera protection et bien-être mais ils sont aussi enclins à suivre n’importe quel autre individu qui leur promet plus pour ne pas dire les plus incroyables mensonges. Ces petits démagogues arrivistes ont au fil du temps perdu l’essence de l’éducation et de la culture. Ils ont donc été dans l’incapacité de la transmettre durant leur « règne ». On ne peut inculquer ce que l’on ne possède pas. Par ailleurs, un système de pensées de nivellement vers le bas s’est instauré graduellement afin de satisfaire les individus avec qui l’insurrection a été commise en opposition avec un système de valeurs d’hyper compétences. Un système chaotique d’individualisation obligatoire et coupable dans une société d’inter-dépendance qui provoque des heurts et des demandes de lois de plus en plus nombreuses ainsi qu’une société de plus en plus répressive sur demande citoyenne.
A présent que tout un chacun, quelles que soient ses origines sociales, peut accéder à des postes de pouvoir, au gouvernement, les relations du peuple avec ses élus ne se portent guère mieux. On retrouve les mêmes démagogues, les mêmes meneurs hurlant les mêmes litanies. A bas l’aristocratie (dans son sens le plus général) !
Les reproches sont pareils puisqu’on parle d’élite, de richesse, de privilèges, de népotisme. L’argument principal n’est donc pas tant le pouvoir que la richesse et ce qu’elle implique, la différence de classe sociale avec son imaginaire de la perfection de vie. Le meneur mettra cette image bien en évidence pour s’assurer le pouvoir qui lui octroiera les privilèges et meilleure fortune. Il lui faut encore et toujours utiliser la lutte des classes qui finalement se fait parmi des personnes qui ne sont aucunement issues de la noblesse ni des plus grandes fortunes. Il faut parler vulgairement et agressivement car ces gens se disent simples. Nous devons donc comprendre et accepter qu’être simple implique manquer d’éducation, d’érudition, de savoir-vivre. Ce sont par conséquent les personnes simples qui vont s’insurger et donner le pouvoir à un être dénué de scrupule qui les asservira tout en asservissant les autres citoyens à qui ces bonnes âmes victimes d’un système sans cœur ne permettront aucune opposition ou contradiction car là est bien tout le paradoxe de cette dite simplicité et équité.
On peut dès lors penser que les éternelles luttes des individus en société n’ont rien à voir avec la différence de classe sociale et la bataille pour un bien-vivre général mais bien le caractère même de l’Homme qui lui se différencie de par son comportement et scinde l’humanité en groupes de civilisés et d’éternels belliqueux. (…) »
* La liberté d’expression confondu avec la possibilité donnée aux plus crétins et aux plus déviants d’avoir pignon sur rue ou sur un plateau de télé pour vomir des insanités ou des idées immorales/valeurs hors cadre de notre société comme s’ils étaient la science infuse ou les représentants d’une part notoire de l’humanité.
« (…) Avant d’arriver à à la mise au pouvoir d’un système politique extrême dans certains de nos pays, les citoyens, fervents défenseurs de la démocratie, ont entamé leur propre régression et leur propre oppression par demandes volontaires et sectaires. Grâce à notre art tout particulier du cas par cas et du nivellement vers le bas, nous sommes parvenus à l’opposé de ce que nous souhaitions. Nous pourrions commencer par la libre expression. Peut-être un des problèmes a-t-il émergé de la subtile nuance entre libre expression et liberté d’expression. La liberté d’expression étant inscrite dans la constitution comme un droit fondamental juridique large et encadré et la libre expression en étant la traduction, l’interprétation réductrice des individus et de ceux qui manipulent les simples.
La liberté d’expression est un droit qui permet à chacun de faire connaître le fruit de son activité intellectuelle à son entourage, à la société. Cette diffusion se fait de nos jours par tous les moyens possibles de communication tels l’art, les écrits, la presse, les médias, les réseaux sociaux, la parole, les manifestations, les réunions,…
Aristote et Ciceron avaient déjà attiré l’attention sur la perversité de l’éloquence ainsi que sur les idées imposées sur base d’arguments fallacieux nuisibles pour la société que le bon sens doit écarter. Pourquoi changer une habitude qui nous va si bien ? Nous étudions (de moins en moins) et mentionnons ces philosophes de temps à autre sans pour autant nous souvenir de leur message ou mettre en pratique certains de leurs enseignements. L’éloquence est une qualité des démagogues qui visent comme auditoire ce peuple qui n’a plus les connaissances mais des opinions ou seulement des connaissances fragmentées d’un sujet et loin d’avoir la culture générale pour envisager les conséquences d’actes sectaires, égoïstes, non constructifs pour l’ensemble de la société. De cette façon, dans un même discours, une idée peut être soit une opinion soit une hétérodoxie. Tout dépendra du discoureur.
Ce qui se dit entre individus ne peut pas et ne doit pas être systématiquement dit en société, en public. La raison est la complexité de la société dont on doit tenir compte avant le droit individuel de la liberté d’expression. Or, avec le pluralisme dont normalement l’Etat est garant, un autre glissement s’est produit en plus de la confusion entre liberté d’expression et libre expression, celui d’avoir accepté que le dangereux et le nuisible puissent être diffusés. Il ne s’agit pas de pensées ou de découvertes qui iraient à l’encontre des idées ou des religions d’une époque que nous dénonçons mais bien que cette acception se situe au niveau sécuritaire. On se mêle tellement les pinceaux en ne voulant pas trancher clairement que ce manque d’ordre et d’ouverture à la mise en péril sécuritaire des citoyens est la première étape vers les idées radicales et obscurantistes. On défend une société en faisant primer le droit individuel tout en coupant les têtes des individualistes.
La libre expression confondue avec la liberté d’expression, de parole est un réel fléau. Chacun estime avoir le droit de dire tout ce qu’il pense même si cela est délétère ou sans intérêt. Les réseaux sociaux offrent aux individus une possibilité de déverser leur venin et leur bêtise sans garde-fou, souvent sous couvert de l’anonymat. On est par conséquent bien loin de la diffusion du produit de son activité intellectuelle sauf si on considère que vulgarité, insultes, âneries, mensonges sont des valeurs intellectuelles dignes d’être partagées en société au nom du droit individuel à s’exprimer. Paradoxalement les jugements se feront au nom de la libre expression si litige il y a.
Tout droit a son pendant que l’on nomme devoir. Par conséquent, l’individu qui exprime ses pensées, ses arguments se doit de réfléchir non seulement à la manière dont il les expose mais aussi s’il ne manque pas de respect aux autres individus à fortiori si ce qu’il expose en public a une quelconque utilité si ce n’est que celle de nuire ou de blâmer en continu sans apporter de solution constructive ou encore dans le seul but d’encourager des colères stériles au profit de l’un ou l’autre démagogue en vogue. Cet étalage d’inepties et de dangerosités toléré voire considéré comme légitime a aidé au recrutement pour l’Etat islamique ou pour n’importe quel autre groupe extrême jouant sur les émotions, les frustrations individuelles d’individus n’ayant plus la connaissance ni le recul nécessaire pour analyser l’aberration du discours soutenu par ces meneurs loquaces s’essayant aux citations. Nous arrivons à une contestation sans fin d’un pouvoir mis en place par les citoyens et sa non reconnaissance dès son élection. Notre démocratie intsruit le putschisme légitime au nom de la libre expression.
Nous constatons en effet que ce droit à la parole utilisé à mauvais escient et mal encadré provoque ce que l’on pourrait appeler une désobéissance. (…)
Aujourd’hui, avec toutes les dérives acceptées et rentrées dans les us et coutumes, un chef d’état et un gouvernement sont contestés avant même d’être installés dans leurs bureaux respectifs. L’opposition ne joue plus son rôle mais se présente d’entrée comme une entité de contre-pouvoir totalitaire refusant de donner sa confiance arbitrairement et n’ayant qu’un seul but la chute du gouvernement et du chef d’état et ainsi donc de renier la notion de démocratie même. Nous entrons dans une nouvelle ère.
Ce serait un euphémisme de dire qu’il est vraiment étrange qu’aucun acteur de la société ne s’émeuve de cette tragédie. Les citoyens, en premier lieu, devraient prendre très au sérieux cette posture, même les militants et électeurs des putschistes, car on entre de plein pied dans les luttes tribales qui divisent et que le système démocratique est censé éviter dans un mode de vie en société principalement telle que la nôtre si complexe et où nous sommes si inter-dépendants. Les citoyens qui soutiennent le comportement rétrograde de ces meneurs doivent aussi songer que demain ils feront partie de ceux qu’il faudra démettre. Les pays devront-ils être en perpétuelle guerre civile alors que nous luttons contre les scindements des états et travaillons à une reconstruction européenne ?(…)
* Euthanasie, suicide, avortement. Pour tous ces moralisateurs qui n’ont en fait que conscience d’eux-mêmes et pour ces femmes ennemies des femmes.
« (…) L’Homme est bon et veut la paix, donc il est en droit de faire la guerre et de verser le sang pour cette noble cause. L’Homme en société a une éthique concernant la vie qui est qu’individuellement il est interdit de se l’ôter, qu’une souffrance immonde ne peut être soulagée avec respect parce que l’euthanasie est considérée comme un meurtre mais un animal de compagnie a droit à ce geste de bonté et les génocides sont permis pour des raisons économiques et politiques. L’Homme est pieu et Dieu pardonne, c’est pourquoi il peut tuer en son nom et commettre des viols dont les fruits devront être gardés par les femmes meurtries de son Eglise. L’Homme est généreux et veut l’égalité. Il déteste les plus riches, les plus beaux, les meilleurs que lui et n’a jamais hésité en masse à leur couper la tête, les torturer ou les mettre sur la paille. Mais quand l’opportunité se présente, le bon samaritain profitera de l’argent qui lui tombera du ciel, d’un héritage ou de l’argent des autres, injustement ou pas, et mènera la vie de ceux qu’il hait tant. La question ne se pose pas de savoir si l’aisance provient de la sueur, d’heures non calculées de labeur, d’années de patience, d’un parcours chaotique et difficile, de privations. Et si lui-même n’a jamais eu ce courage, cette audace, cette faculté mise à part l’envie et la jalousie. (…) »
Magy reste bouche bée d’entendre une gamine de vingt ans, membre d’un de ces organismes anti-avortement, vouloir imposer à la société un retour arrière. Vouloir à tout prix, au nom d’une idéologie ou d’une conviction personnelle/religieuse, interdire à nouveau l’avortement et condamner les femmes à subir des grossesses non désirées, des enfants à être mères du fruit d’un abus sexuel, de mourir des suites d’un avortement fait n’importe où et n’importe comment. Mme Veil et bien d’autres se sont-elles battues pour rien?
Il en est toujours ainsi avec les radicaux, les extrémistes qu’ils soient écologistes, religieux, gauchistes, d’extrême droite, etc ils veulent absolument imposer leur façon de voir à l’ensemble de la société et par tous les moyens possibles surtout la violence et les moyens de pression.
Quand un pays dépénalise l’avortement, il permet aux femmes un choix (difficile) mais un choix tout en n’obligeant personne à avorter sous certaines conditions. Avec les radicaux, c’est tout le contraire, il n’y a pas de place pour le choix.
* Egalité
« (…) Un homme primitif est craintif. Un craintif a donc besoin d’un chef. Mais dans le monde qu’il s’est créé l’Homme ne veut plus l’accepter. Il veut une société égalitaire. L’égalité est-elle possible ? Et qu’entend-on par égalité ?
Ce qui est frappant et on pourra à nouveau noter le côté égoïste de cette créature, c’est qu’elle veut. Elle veut beaucoup. Que donne-t-elle ? Qu’est-elle en mesure d’apporter pour obtenir ? N’est-elle pas plutôt apte à prendre ou à usurper pour avoir ce qu’elle désire ?
Egalité. Un mot que l’Homme de notre temps affectionne énormément. Mais là aussi la déception l’attend car l’égalité n’existe pas. Toujours en s’appuyant sur son paradoxe, l’Homme prône en parallèle la différence, l’originalité et l’individualité mais (…)
L’égalité en droits et en devoirs au sein d’une communauté, d’une société ? Là encore, il ne peut y avoir d’égalité. D’ailleurs serions-nous heureux en parfaite égalité ? Ne confond-on nous pas respect et bien-être redevable à tout être humain avec égalité ? Ne serait-ce pas là le départ de tous nos soucis d’évolution harmonieuse, d’aller-retour sans avancées notables ?
Pour comprendre il faut sans doute se pencher sur le côté égoïste de l’Homme quand on veut couper court à ses belles théories pour lesquelles il est capable de passer un temps incalculable à palabrer dans le vide. Sur ce point il est monstrueusement remarquable.
Comment un humain peut-il être égal à un autre tout en étant différent ? N’est-il pas, ne doit-il pas plutôt être complémentaire ? Pour qu’une société fonctionne correctement, se développe dans tous les domaines, il faut que tout le monde y trouve sa place et y soit reconnu, apprécié pour qui il est et pour ce qu’il offre, apporte à la société. Il reçoit en retour le savoir -faire, les compétences des autres individus. Un point qui ne doit jamais être négligé est la reconnaissance de la qualité du savoir -faire de chacun et le devoir de bien-être envers chaque individu.
De cette façon la complémentarité efface la course à la fausse notion d’égalité qui est une notion perverse entraînant plus d’inégalités et de conflits que le but recherché, la paix et une vie décente.
Quand on parle d’égalité en société, on sous-entend indirectement une notion de classes. Dès le départ, on se retrouve avec des catégories d’humains auxquelles on a octroyé une spécificité propre et une valeur selon des critères déterminés comme importants ou non par ladite société. La complémentarité gomme les catégories. En partant toujours de la notion d’égalité, l’Homme a imaginé des systèmes politiques divers qui n’ont en rien modifié la situation. Cela ne le pourra jamais car l’égalité n’est pas possible et d’autre part on se souviendra que l’Homme est égoïste. Primitif, il a toujours ses dominants avides de pouvoir et ses dominés demandant à être guidés. Dès lors, quel que soit le système mis en place, les dominants seront toujours supérieurs aux dominés et il y aura toujours des couches et des sous-couches. L’égalité est impossible.
Si on accepte l’idée de la complémentarité, on peut parler plus honnêtement et élaborer une société plus heureuse.
Tous les Hommes ont droit au même respect et aucun savoir -faire n’est méprisable car considéré comme vital pour le fonctionnement de la société. (…)
Dans tous les domaines la différence entre démocrates et radicaux/extrêmes est bien cette liberté de choix.
Magy Craft
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